Espace Naturel Sensible : Les Bordes Chalonges

L’ENS les Bordes Chalonges, d’une surface de 65 hectares, domine un méandre du ru d’Ancœur, petit ruisseau qui a creusé son lit dans le plateau de la Brie. Le bois fait partie du massif forestier de Villefermoy d’un millier d’hectares.

En vieux français, Borde signifie une petite maison ou une petite exploitation agricole qui se différencie de la ferme par l’absence de mur de clôture. Le secteur de Bombon a toujours été voué à l’agriculture : blé, avoine, betterave à sucre sur les terres les plus riches et vigne sur le versant ensoleillé de l’Ancœur. La fin du 19e siècle voit l’avènement des grandes cultures. Ainsi, de 1870 à 1900, la vigne passe de 40 à 10 hectares, les bois gagnent sur les friches, tandis que les cultures céréalières doublent leur superficie et que l’optimisation des rendements réduit le nombre d’exploitations de 91 à 7 ! C’est à cette époque que le moulin, le pressoir et l’huilerie, qui jusque-là permettaient à tous de transformer le fruit des récoltes, cessent leur activité.
L’exploitation de pierres meulières dès le 17e siècle dans les alentours explique
probablement la présence, non loin de la mare, d’une meule brisée. Mais cette
activité resta anecdotique en comparaison des meulières de La Ferté-sous-Jouarre (ENS départemental du Bois de la Barre).
Au 19e siècle, plusieurs carrières de sables et grès étaient en activité pour le bâtiment et le pavage.
Au cours de l’histoire, le site a appartenu à de nombreuses familles. L’un de ses propriétaires les plus illustres fut Pierre-Marie Durand, le célèbre « Roi du kilowatt ». En 1941, alors maire de Bombon, il achète diverses parcelles pour former un domaine de 1400 hectares, soit 93% du territoire communal, dont font partie les Bordes Chalonges.
Ces derniers seront ensuite acquis par le Département en deux étapes : la partie nord en 1992 et la partie sud en 2002. Avant son acquisition par le Département, il a surtout fait l’objet d’une gestion sylvicole* : la partie nord fut transformée en peupleraie en 1977, tandis que, dès 1980, la partie sud a été gérée pour passer d’un taillis à une futaie de chênes où 11 hectares de frênes ont également été plantés.
Aujourd’hui la gestion du site est assurée par la Fédération Départementale des
Chasseurs de Seine-et-Marne en partenariat avec l’Office National des Forêts.

Les mares forestières accueillent 7 espèces d’amphibiens et certaines espèces floristiques patrimoniales telle que l’utriculaire.
La variété des boisements permet l’existence d’un riche cortège d’oiseaux avec notamment le pic mar, la mésange noire ou encore le pouillot siffleur.
Les prairies humides de fauche du bord de l’Ancoeur constituent un habitat remarquable en Seine-et-Marne. De nombreux papillons y sont présents.

Deux boucles balisées permettent de découvrir les richesses insoupçonnées du site.
Milieux naturels présents : bois, berges de rivière, mares
Intérêts du site : botanique, entomologie, ornithologie, amphibiens
Particularités : vallée de l’Ancoeur
Structure Animatrice et gestionnaire : Fédération Départementale des Chasseurs de Seine-et-Marne.